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  • Adresse Email:
  • Site Web : http://aiguesmortes.net
  • Lieu: France

Biographie

Par le réseau routier, Aigues-Mortes est située à 35 Km environ de Nîmes (Préfecture du Gard) et 30 Km de Montpellier (Préfecture de l'Hérault). À vol d'oiseau : 32,5 Km de Nîmes et 26 Km de Montpellier.

Le territoire communal est composé d'une partie de la plaine humide et des étangs de Petite Camargue. Il est séparé du golfe du Lion (mer Méditerranée) par la commune du Grau-du-Roi. Aigues-Mortes est cependant reliée à la mer par le canal du Grau-du-Roi.

Ainsi les communes de Saint-Laurent-d'Aigouze et Le Grau-du-Roi sont limitrophes à la commune d'Aigues-Mortes. Ses habitants s'appellent les Aigues-Mortais et Aigues-Mortaises.

Aigues-Mortes est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie d'une des 34 communes du Pays Vidourle Camargue (voir liens). Aigues-Mortes est l'une des 4 communes Loi Littoral du S.CO.T. du Sud du Gard.


Histoire [modifier]

Antiquité : Rhodanusia [modifier]
Le site d’Aigues-Mortes est occupé depuis l’antiquité. Une colonie grecque de l’île de Rhodes serait venue au V° siècle AC se fixer à une embouchure du Rhône et fonde la colonie de Rhodanusia. De nombreux vestiges tels que des poteries, lampes, amphores, pièces de monnaies à l’effigie des différents empereurs romains, tuiles et lingots de plomb en attestent.


Moyen Âge : Aquae Mortuae et l’abbaye de Psalmody [modifier]
Au V° siècle, des moines de l’abbaye bénédictine de St Victor de Marseille s’installent au milieu des marais, sur l’emplacement d’une ancienne villa gallo-romaine. La première abbaye sera faite de bois et de roseaux. Au V° siècle, une grande partie du territoire appartient aux religieux et ils y font bâtir leur première église. Maintes fois dispersés par les invasions sarrasines, ils reconstruisent leur abbaye avec la participation de Charlemagne, qui renforcera la protection de la côte. Il fait ériger en 791 la Tour Matafère pour la sûreté des pêcheurs et des ouvriers des salins, ainsi que pour la transmission des nouvelles : elle devait donner l’alerte à la Tour Magne de Nîmes en cas de danger.

Des écrits du VIII° siècle mentionnent ce lieu, alors connu sous le nom d’Aquae Mortuae, en référence aux eaux mortes qui baignent le territoire.


XIII° siècle : Saint Louis [modifier]
En 1229, le traité de Paris rattache le Languedoc à la couronne. Aux environs de 1240, les possessions franques d’Orient sont mises en péril. Surviennent coup sur coup l’annonce de la prise de Jérusalem et l’appel du Pape à la Croisade. Louis IX, que la maladie a mené aux portes de la mort fait vœu d’aller délivrer le tombeau du Christ. Or, à cette époque, Montpellier et Lattes appartiennent aux rois de Majorque et Marseille appartient au Comte de Provence. Le port de Saint Gilles existe déjà mais il est ensablé, trop petit en profondeur et ne peut donc pas accueillir de trop gros navires, de plus il se situe à la frontière entre le Languedoc et la Provence, elle-même en conflit avec le Saint Empire Germanique depuis plus de 150 ans.

Sur les terres d’Aquae Mortuae, les templiers possèdent de vastes pâturages sur les marais de L’Istel, parfois à moins de 500 m. de la mer. De plus, ils ont creusé un nouveau port, afin de remplacer celui de St Gilles, qui s’ensable. Aquae Mortuae est donc le seul territoire négociable.

Les moines de l’abbaye de Psalmody acceptent d’échanger ce territoire contre des terres arables aux environs de Sommières. Saint Louis devient donc le premier roi de France à disposer d’un port d’accès sur la Méditerranée.

Dès 1242, il commence par la construction d’un puissant ouvrage fortifié destiné à la protection des pèlerins et des marchands en partance pour la Terre Sainte. La Tour de Constance permet de protéger le port et la cité. Dès 1244, l’architecte Eudes de Montreuil dresse les premiers plans du port et de la cité.

Malgré les conditions climatiques et sanitaires difficiles, l’endroit est habité par une population clairsemée de sauniers et de pêcheurs vivant dans des cabanes en roseaux. Pour attirer de futurs habitants et commerçants, Saint Louis met en place en 1246 une charte de coutumes exemptant les habitants d’emprunts forcés, d’impôts directs (les tailles), de péage et de taxe portuaire. Dès lors, des gens de toute provenance affluent : catalans, provinciaux, génois, pisans… On estime alors la population à plus de 15000 habitants.


Saint Louis et les croisades [modifier]
Début juillet 1244, Louis IX vient s’installer à Aigues-Mortes, parmi les troupes de croisés qui arrivent chaque jour. Il s’installe dans une vaste demeure que les templiers ont mise à disposition du roi et de sa suite. De la ville et des remparts, on ne trouve que les deux premiers niveaux de la « Grosse Forte Tour » (appelée plus tard Tour de Constance). Quelques jours avant le départ pour la croisade, on évalue les troupes à environ 70000 hommes et 20000 chevaux. Le 28 août 1248, Saint Louis et l’armée des croisés s’embarquent pour la 7ème croisade depuis le port d’Aigues-Mortes. Le roi est fait prisonnier à Damiette en avril 1250 et libéré contre rançon payée par l’ordre du Temple. Saint Louis reste en Egypte où il renforce les défenses de ce qu’il reste du Royaume de Jérusalem.

Lorsque Saint Louis revient à Aigues-Mortes, en 1254, après six ans d’absence, la tour de Constance est achevée. Le Port d’Aigues-Mortes devient un grand centre d’exportation des draps teints de Montpellier ; il reçoit épices, soieries et produits de luxe en provenance d’Orient. C’est l’un des principaux relais commerciaux de la République maritime de Gènes. La richesse du port d’Aigues-Mortes est mise à contribution pour fournir les ressources nécessaires à l’achèvement des travaux : une taxe d’un denier par livre de marchandise qui transite par le port d’Aigues-Mortes est mise en place en 1268.

Saint Louis partira une seconde fois depuis le port d’Aigues-Mortes pour la 8ème croisade en 1270. Il mourra peu après du Typhus au large de Tunis.


Les remparts d’Aigues-Mortes [modifier]
A la mort de Saint Louis, les fondations des remparts ne sont encore qu’en partie tracées. Son fils Philippe le Hardi fait reprendre les travaux en 1272 puis entre en guerre contre le Royaume d’Aragon. La flotte catalane en profite pour prendre le contrôle de l’ensemble du littoral languedocien. Interrompus durant les conflits, les travaux reprennent en 1285 selon la volonté de Philippe le Bel, petit fils de St Louis. Au début du XIV° siècle, l’enceinte est achevée. Il s’agit d’un quadrilatère quasiment parfait, hérissé de tours et percé de portes. Les plans sont établis par Louis IX et son architecte Eudes de Montreuil. Celui-ci meurt en 1289 et Cominelli termine l’ouvrage. Le sol étant marécageux les fondations reposent généralement sur une plate-forme de bois prenant appui sur des pieux de chêne enfoncés jusqu’au sol dur. Amenée par bateau, la pierre calcaire provient des carrières de Beaucaire et des Baux. Les remparts se déroulent sur 1634 m.


Héraldique [modifier]
Article connexe : armorial des communes du Gard.
Les armes d'Aigues-Mortes se blasonnent ainsi :

D'or à un Saint Martin de carnation, vêtu d'azur et chaussé du champ, monté sur un cheval de gueules sellé et harnaché aussi d'or, coupant son manteau aussi de gueules pour en remettre la moitié à un pauvre boiteux de carnation vêtu aussi d'azur, à la béquille au naturel, le tout sur une terrasse de sinople[1].


Le port [modifier]
Le port d’Aigues-Mortes entame son déclin à partir du XIV° siècle. Il devient une charge très lourde, en effet les alluvionnements du Rhône, l’ensablement, le colmatage des graus entraînent des travaux très coûteux. Il est condamné par la concurrence du port de Marseille lors du rattachement de la Provence au royaume de France en 1481.

L’économie à Aigues-Mortes Les activités économiques d’Aigues-Mortes restent liées aux ressources naturelles de la Camargue. Le vin et l’asperge des sables renommés pour leur saveur ensoleillée, la pêche et l’élevage traditionnels, les produits maraîchers, la récolte du roseau à « l’ancienne », la culture du sel autant de produits majeurs et traditionnels qui contribuent à l’identité de notre région. Aujourd’hui, l’économie de la ville repose sur l’Industrie Touristique. Aigues-Mortes vit d’activités agricoles respectueuses de la flore et de la faune qui l’entourent.


L’Industrie Touristique [modifier]
Estimation de fréquentation globale de la cité en 2007: 1105 000 visiteurs Statistiques de fréquentation de l’Office de Tourisme en 2007: 287 236 visiteurs Total annuel des véhicules dans les parkings en 2007: 251 137 véhicules Total annuel des camping-cars dans l’aire en 2007: 3 348 véhicules

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